Témoignages |
Interview du 28.07.2016 Emission de Radio-People par Philippe
Jung à Sainte-Croix :
Sur demande de Madame Johanne Guex de
Promotion Santé Valais, j'ai accepté de témoigner au sujet de la
transphobie : Emission Chromosome X de Vibration
Gayradio au local Alpagai : Interview par Gérald Hammel pour
Juragai : Extrait de l'article Transgenres: de l’ombre à la lumière du MigrosMagazine du 06.07.2015: Extrait de l'interview :
En mars 2014, j'ai eu la joie d'être
contactée par Madame Christine SAVIOZ, journaliste au Nouvelliste. Elle
a proposé de m'interviewer sur mon parcours de femme d'origine
transsexuelle. J'ai donc accepté de témoigner. Mon témoignage a paru
le 11 mars 2014. Vous pouvez le consulter ici : A sa naissance, Isabelle s'appelait
Jean-Claude : Transsexuelles : Quelle vie après un changement de sexe
? J'ai mis des années à savoir si
j'étais un homme ou une femme :
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Discriminations |
Temps Présent du 16.04.2015 Cette émission est discriminatoire en
ce sens qu'elle laisse croire que la transsexualité est une question de sexe alors qu'il s'agit, pour la transsexualité dite vraie, d'un trouble de l'identité de genre qui n'a rien à voir avec l'orientation
sexuelle. Ma lettre adressée le 16.04.2015 à la Direction de la Télévision
Suisse est ici : Lettre ouverte : Le tabou de la transsexualité Je suis une femme d'origine transsexuelle, médicalement et légalement de sexe féminin et je suis fière d'avoir mené mon combat contre moi-même et vaincu triomphalement mon trouble de l'identité de genre qui me pourrissait la vie depuis mon adolescence. Que de nombreux traditionnalistes pensent que je suis issue de la Cage aux Folles m'indiffère. Les personnes capables de discernement sont à même de comprendre que l'on ne change pas de sexe par perversion sexuelle, mais bien parce que l'on vit de plus en plus durement le fait de se sentir psychiquement d'un autre sexe que celui de notre apparence physique initiale.Ne croyez pas que la transsexualité soit l'aboutissement de l'homosexualité. J'ai toujours été hétéro et je n'ai commencé à être attirée par les hommes que près de trois ans après mon opération de changement de sexe. Maintenant, je souhaite rencontrer un homme en vue d'une relation sérieuse et durable pouvant éventuellement aboutir à un mariage. Pour cela, j'ai voulu mettre une petite annonce dans la rubrique rencontres du Nouvelliste. Bien évidemment, avec l'honnêteté de préciser que je suis une femme grande et d'origine transsexuelle. Il ne faut tout de même pas oublier que de nombreux hommes n'ont pas la capacité mentale d'oser imaginer avoir une relation sérieuse avec une femme comme moi. Je ne voulais donc pas susciter de nombreuses réponses provoquées par l'absence d'une information de cette importance. Or, Monsieur le Rédacteur en Chef du Nouvelliste, par la voix de sa collaboratrice, a catégoriquement refusé la publication de cette précision en me conseillant de m'adresser au Matin pour faire publier une annonce qu'il considérait comme érotique. Malgré toutes mes explications, il s'est borné à considérer qu'une femme d'origine transsexuelle n'a pas le droit de s'affirmer en tant que telle dans le journal valaisan. Un tel mépris constitue clairement un manque de respect et une discrimination fondée sur le sexe et l'identité de genre. Il ne faut pas croire que le Valais soit attardé. La bêtise humaine se trouve partout, pas plus en Valais qu'ailleurs. Dans ce canton, j'ai rencontré de nombreuses personnes suffisamment ouvertes et respectueuses pour comprendre la problématique de la transsexualité. Mais comme partout, il se trouve des gens qui ont plus de respect pour les chiens que pour les femmes en général, a fortiori pour les femmes d'origine transsexuelle. Je peux comprendre que l'on me salue avec une certaine distance, que l'on évite d'être vu en ma présence par crainte de ce que pourraient penser les copains. Par contre, je ne peux pas comprendre que l'on manque de respect envers les personnes finalement à peine différentes.
Lettre ouverte : Violation du secret médical Je suis membre d'un groupe d'amies qui a été invité à participer à un café sexologique au Samovar sur le thème " différence de libido entre hommes et femmes, problème de couple ? ". Cette soirée publique était organisée par la psychologue Madame Marie-Hélène Stauffacher.En compagnie d'une vingtaine d'amies, je me suis rendue au Samovar le 27.10.2009 à 19.00 et j'ai pu m'entretenir avec Madame Stauffacher au sujet de l'intérêt de mon témoignage de transsexuelle puisque je connais par expérience les deux aspects du sujet de la soirée. Peu avant 20.00, Madame Stauffacher a dit qu'elle attendait sa collègue et j'ai appris à ce moment-là qu'il s'agissait de la Dresse Juliette Buffat, psychiatre-sexologue. Sans entrer dans les détails, je dois préciser que je connais la Dresse Buffat puisqu'elle m'a causé, directement et indirectement, plus de 13 mois de maltraitance psychologique au début de ma transformation dès le mois de septembre 2006 en s'opposant de manière scandaleuse à ma réassignation sexuelle. Ses écrits justifiaient le dépôt d'une plainte pénale. Je me suis trompée sur les délais légaux et je n'ai pas pu déposer la plainte. Madame Buffat m'a envoyé un bref mot d'excuses en octobre 2007. Finalement, en avril 2008, la Dresse Buffat s'est ralliée à l'avis des autres médecins et a autorisé mon changement de sexe. Lors de l'arrivée de la Dresse Buffat, j'ai tout de suite réalisé que ma présence la contrariait. Malgré le fait que ce médecin n'a utilisé aucune de ses compétences pour m'aider dans ma transformation, j'étais convaincue qu'elle aurait des choses intéressantes à dire sur le sujet de la soirée. En ce qui me concerne, sa présence ne me dérangeait pas. Tout à coup, je la vois traverser toute la salle et bondir vers moi en me demandant si je compte rester pour la soirée. Je lui ai répondu poliment par l'affirmative et elle a rétorqué qu'elle souhaitait que je m'en aille. Interloquée par son audace, je suis restée sans voix et je me suis levée pour quitter la salle. La plupart de mes amies, choquées par les propos de la Dresse Buffat à mon encontre se sont également levées pour quitter la salle. Près de la sortie, plusieurs d'entre nous ont entendu la Dresse Buffat qui s'adressait à la salle en disant qu'elle avait eu passablement de problèmes avec moi comme patiente. De tels propos tenus en public constituent une violation de l'art 11 du Code de déontologie de la FMH et des art. 173, 174 et 321 du Code pénal. Par ses paroles, la Dresse Buffat a délibérément et publiquement commis une violation du secret médical, un dénigrement et une atteinte à mon honneur et à ma personnalité.
La Dresse Juliette Buffat est décédée le 7 janvier 2017.
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