Ma vie d'adulte

  • A 22 ans, je me marie avec la première venue. Les parents voulaient nous séparer, alors on s'est marié en cachette. 
    Je voulais créer le foyer que je n'avais pas eu à la maison.
     
  • A 23 ans, naissance de ma première fille. A 26 ans, ma femme réussit à m'imposer une seconde fille. J'étais un père absent et je n'ai pas donné beaucoup d'amour à mes filles. Je n'ai même pas le souvenir de les avoir cajolées.
     
  • Je crois que je voulais jouer à l'homme, au mari solide, au père éducateur. Mais j'étais toujours absent, occupé par mes loisirs (sociétés de tir + modélisme radiocommandé + plongée sous-marine et sauvetage du lac) ainsi que par mes sorties pour draguer. Je voulais conquérir les femmes, les rendre amoureuses. J'étais surtout attiré par les femmes plus âgées.
     
  • A 24 ans, je commande des catalogues de lingerie féminine.
     
  • Travestissement chaque fois que ma femme partait voir ses parents avec mes filles. J'étais terrorisé à l'idée que l'on puisse découvrir ce que je considérais comme des "pulsions malsaines".
     
  • A 27 ans, je me fais faire une vasectomie.
     
  • A 28 ans, je rencontre mon épouse actuelle. Une année de fréquentation pendant laquelle survient une rupture professionnelle et le divorce.
     
  • A 29 ans, vie commune avec mon épouse actuelle. Professionnellement, elle reprend une ancienne boutique de lingerie. Je ne résiste pas et je lui avoue mon attirance pour la lingerie en tout genre. Elle joue le jeu et accepte mon travestisme lors de nos ébats.
     
  • Bien sûr, je ne manque pas une occasion de me travestir plus longuement lorsque je suis seul pendant un ou deux jours, mais c'est assez rare car nous sommes inséparables !
     
  • Entre 30 et 40 ans, je fantasme très souvent sur l'envie de me retrouver enfermé dans un grand magasin pendant la nuit et de pouvoir ainsi procéder à tous les essayages de vêtements féminins. 
     
  • Je me souviens de ces nombreux repas de famille chez mes parents et des franches rigolades avec mes soeurs. Mais personne ne pouvait se douter que, sous mon costard-cravate, je portais de beaux dessous féminins !
     
  • De 35 à 40 ans, je recommence à vouloir conquérir d'autres femmes et c'est le succès, aussi bien avec des femmes de mon âge qu'avec une jeunette de 18 ans qui s'est avérée être une casseuse de couples. Je me rends compte que je suis surtout cérébral et, avec aucune de ces femmes, je n'arrive à avoir une érection correcte.
     
  • A 40 ans, après avoir risqué la rupture, je décide d'arrêter de draguer, de m'occuper uniquement de ma femme et de m'amuser en solitaire. Avec ma femme, j'ai également beaucoup de difficulté à tenir une érection et je préfère être passif, me laisser faire, me laisser dominer. Par contre, mon comportement de mari est toujours aussi autoritaire. J'ai de plus en plus le sentiment de jouer un rôle, un rôle d'homme.
     
  • De 40 à 46 ans, je me constitue une jolie garde-robe. Ma femme accepte régulièrement de partir pendant 2 à 3 jours pour me laisser jouer seul. Le soir, je sors de la maison, travesti et maquillé, mais sans rencontrer personne.
     
  • A 46 ans, à la suite d'une conversion (nous sommes catholiques), j'ai tout brûlé et j'ai été comme protégé pendant près de 3 ans. Il n'y a plus eu aucun travestissement ni aucune masturbation. Nous avons également décidé de renoncer à tout rapport sexuel.
     
  • A partir de 50 ans, mes tendances pour le travestisme sont revenues par vagues successives avec un fort sentiment de culpabilité. Pendant 7 ans, je crois bien avoir racheté, puis jeté toutes mes affaires au moins une douzaine de fois. J'imaginais pouvoir guérir avec ma volonté comme lorsque j'ai arrêté de fumer. 
    Dans mes moments de culpabilité, j'ai souvent pensé au suicide. Toujours de la même manière : nu, étendu sur un grand bûcher fait avec des ceps de vignes arrosés de mazout. D'une main, j'allume. De l'autre, je me tire une balle dans la tête dès que je sens les flammes lécher mon corps. Jeanne d'Arc sans souffrances.
     
  • A 53 ans, nous accueillons un petit garçon qui devient notre fils par adoption. C'est une merveilleuse histoire d'amour. Je l'aime plus que tout. Je me suis beaucoup occupé de lui et je suis terrorisé à l'idée de lui causer un traumatisme.
     
  • Ces trois dernières années ont vu une très forte aggravation de mon état. Malgré mes derniers efforts, Isabelle a pris le dessus.
     
  • Plusieurs fois, je me suis imaginé avoir un accident, me réveiller à l'hôpital et entendre les médecins me dire : vous n'avez rien de grave, mais votre pénis est détruit. Nous devons vous bricoler un sexe féminin. Et je m'endors avec un sourire de joie intense.

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